Tout peut se traduire en chiffres, et à Naples on sait comment ça marche, mais il faut évidemment que ce soit les bons, ceux avec lesquels on espère recevoir le baiser de LA Dea Bendata (= Dame Chance), aussi parce qu’on dit qu’elle ne voit pas très bien. Au XIXe siècle, Naples est devenue la capitale de ce que nous appelons aujourd’hui le « jeu du loto » et pour jouer les bons numéros, il n’y avait qu’un seul choix : se tourner vers la Smorfia, « le livre des rêves ».
Ce livre, composé de 90 numéros, repose sur la croyance qu’il existe une correspondance entre les rêves et les nombres : tout a une signification symbolique et la réalité elle-même est un ensemble de significations cachées à interpréter. Il est évident que tout est étroitement lié à la dimension divine et surnaturelle, car ce sont généralement des saints, Mère Marie ou des êtres chers décédés, qui dictent les nombres dans les rêves, offrant ainsi un cadeau à ceux qui restent sur terre.
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